- Présentation du milieu
- Accès aux fiches espèces des mégaphorbiaies et landes montagnardes et subalpines
Présentation du milieu
Par définition, une lande est une communauté d’espèces végétales dominée par des arbustes bas et des chaméphytes (bruyères, genêts, airelles…), et accompagnée d’herbes basses. Une lande peut être colonisée par d’autres espèces végétales et évoluer vers une communauté plus complexe telle que la forêt (c’est d’ailleurs cette formation végétale qui a donné son nom au département français des Landes (40) en Nouvelle-Aquitaine).
A l’étage subalpin essentiellement, ces landes, dominées par les Ericacées, n’évoluent pas vers la forêt, les conditions stationnelles ne le permettant pas. Elles sont donc bloquées à ce stade et sont donc dites climaciques. Dans les Pyrénées, elles couvrent parfois de grandes étendues sur des versants plus ou moins exposés, avec notamment la callune (Calluna vulgaris), le genêt poilu (Genista pilosa) et les airelles du genre Vaccinium (V. myrtillus, V. uliginosum), avec parfois le genévrier commun (Juniperus communis), le genêt purgatif (Cytisus oromediterraneus, assez proche de C. scoparius), le raison d’ours (Arctostaphylos uva-ursi) (versants plutôt chauds) ou le rhododendron (Rhododendron ferrugineum) (versants frais). Des végétations relativement similaires peuvent être rencontrées dans le Massif Central mais à l’étage montagnard, dans des environnements très frais. Dans des conditions plus humides, on y voit se développer l’endémique saule des Pyrénées (Salix pyrenaica), ne dépassant jamais 80 cm de hauteur.
A l’étage alpin, ces landes ne sont quasiment plus présentes, et ponctuellement, on y trouve plutôt des « landes rases » (appelées aussi landines), se développant en général sur des replats rocheux, avec notamment l’azalée couchée (Loiseleuria procumbens) et la camarine noire (Empetrum nigrum).
Ces habitats sont surtout présents dans notre région sur des sols acides, et sont souvent accompagnés de lichens et de lycopodes (des fougères particulières)
Les mégaphorbiaies sont, quant à elles, des végétations typiques des habitats localisés aux étages montagnard et subalpin, c’est-à-dire entre 1000 et 2000 m environ en général. On les retrouve dans des conditions plutôt fraîches et humides, à proximité de ruisselets, au niveau des pieds de parois, des dépressions ou encore dans des ravins, le plus souvent en situation ombragée (végétations sciaphiles). La structure générale de ce milieu est une formation de hautes herbes composées principalement de grandes dicotylédones à feuilles larges, à floraison importante et colorée.
Les substrats possibles de ces mégaphorbiaies peuvent être carbonatés ou silicatés et sont souvent d’origine colluviale, en d’autres termes, originaires d’un mince dépôt de sédiments parfois dû aux éboulis. Les sols qui composent ces milieux sont en général humides et riches en humus, avec une teneur relativement importante en azote.
Les espèces les plus caractéristiques dans la région sont l’aconit napel (Aconitum napellus), l’adénostyle à feuilles d’alliaire (Adenostyles alliariae), le lis des Pyrénées (Lilium pyrenaicum), la laitue de Plumier (Cicerbita plumieri), le pigamon à feuilles d’ancolie (Thalictrum aquilegiifolium), la valériane des Pyrénées (Valeriana pyrenaica), etc. Ce milieu se retrouve surtout sous forme linéaire le long des torrents et ruisseaux, mais peuvent présenter localement des surfaces plus importantes. Il se développe plutôt dans des zones ouvertes, mais peut très bien résister en sous-bois, notamment à l’étage montagnard.
Ces landes et mégaphorbiaies sont traitées ici ensemble. Elles représentent des surfaces importantes, surtout dans les Pyrénées, et sont très souvent en contact, de nombreux petits torrents ou filets d’eau parcourant les landes d’altitude.
La végétation de ces 2 milieux est relativement stable dans le temps, au vu des conditions climatiques qui y règnent. En général, ces habitats ne sont pas soumis à un quelconque régime de gestion, mais le pâturage extensif en montagne, notamment ovin, et plus rarement la fauche, peuvent contribuer localement à maintenir ces milieux ouverts. Néanmoins, certains secteurs peuvent être perturbés ou dégradés à cause, par exemple, de l’exploitation forestière ou encore par des travaux d’aménagement (stations de ski, création de pistes d’accès, pose de conduites…).
Dernière mise à jour : 16/01/2017
Accès aux fiches espèces
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Aconit napel
Aconitum napellus |
Adénostyle des Pyrénées
Adenostyles alliariae |
Angélique de Razouls
Angelica razulii |
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Raisin-d’ours à feuilles épaisses
Arctostaphylos uva-ursi |
Grande astrance
Astrantia major |
Laitue de Plumier
Cicerbita plumieri |
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Épilobe à feuilles étroites
Epilobium angustifolium |
Géranium des bois
Geranium sylvaticum |
Millepertuis de Burser
Hypericum richeri |
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Marguerite élevée
Leucanthemum maximum |
Lis des Pyrénées
Lilium pyrenaicum |
Azalée couchée
Loiseleuria procumbens |
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Phyllodoce bleue
Phyllodoce caerulea |
Rhododendron ferrugineux
Rhododendron ferrugineum |
Rosier à fruits pendants
Rosa pendulina |
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Framboisier
Rubus idaeus |
Saule des Pyrénées
Salix pyrenaica |
Séneçon des Pyrénées
Senecio pyrenaicus |
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Pigamon à feuilles d’ancolie
Thalictrum aquilegiifolium |
Trolle d’Europe
Trollius europaeus |
Airelle des marais
Vaccinium uliginosum |