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Présentation du milieu
Les pelouses sèches sont des formations végétales généralement dominées par des plantes herbacées vivaces, relativement basses (10 à 30 cm de haut en moyenne). La densité du tapis herbacé varie mais demeure globalement faible à moyenne. Leur productivité est beaucoup plus faible que celle des prairies, du fait de nombreux facteurs extérieurs limitants (sécheresse climatique, profondeur du sol faible…).
Ce type de milieu se trouve souvent sur des pentes exposées au soleil et plus rarement sur des zones totalement planes comme les plateaux des causses. Le sol, drainant et peu profond est relativement pauvre en éléments minéraux nutritifs. La présence régulière d’affleurements rocheux traduit également la pauvreté du sol.
Trois principaux facteurs sont nécessaires à l’apparition et au maintien des pelouses sèches. Il s’agit du niveau de xéricité, autrement dit de sécheresse (dépendant de la pluviométrie, de la pente, de l’exposition, de l’épaisseur de sol…), du niveau trophique (qui doit être relativement faible : éléments nutritifs peu disponibles), mais aussi de la fréquence et de la nature de diverses perturbations, qu’elles soient naturelles (érosion, éboulis, crues, actions d’animaux sauvages comme les lapins…) ou anthropiques (fauche, pâturage, brûlis).
La xéricité et la pente notamment sont des éléments qui rendent la vie dure et le milieu particulier, ce qui permet le développement d’espèces spécifiques telles que l’ophrys de l’Aveyron (Ophrys aveyronensis) ou le séneçon de Rodez (Senecio ruthenensis) que l’on peut trouver sur des pelouses rocailleuses, et qui sont relativement rares et menacées.
Autrefois utilisés pour la culture, notamment des vignes, et le pastoralisme, ces milieux ont progressivement été abandonnés au cours du XXème siècle, contribuant ainsi à une certaine déprise agricole.
Il existe différents types de pelouses sèches :
les pelouses primaires, présentant une certaine stabilité, se sont installées naturellement et persistent en raison de conditions écologiques drastiques défavorables aux communautés plus évoluées ; la dynamique d’évolution de la végétation est ainsi bloquée ou très lente, imperceptible à l’échelle humaine ;
les pelouses secondaires, dites semi-naturelles, présentent des conditions de développement plus favorables et se maintiennent grâce à l’Homme pour ses usages (fauche, pâturage, brûlis), au détriment de la forêt ;
les pelouses tertiaires, représentées par des stades de recolonisation de la végétation sur d’anciennes cultures abandonnées.
La pelouse sèche peut parfois être un stade pionnier dans l’évolution d’un paysage, la dynamique naturelle menant à une évolution de cette pelouse vers une fermeture du milieu à travers l’apparition de landes / fourrés puis de boisements (voir à ce sujet le milieu "forêts, fourrés et ourlets des causses et coteaux calcaires").
Ces milieux ouverts contribuent à la diversité des paysages ; elles contrastent en effet par leurs couleurs, leurs physionomies mais aussi par la faune qui s’y développe. En effet, la richesse floristique attire une grande variété de criquets, de papillons ou encore de reptiles, etc.
Ces milieux sont très bien représentés dans notre région : Grands Causses (Aveyron), Causses du Quercy (du Lot jusqu’au nord-ouest du Tarn, en passant par les gorges de l’Aveyron), causses de Labruguière-Caucalières (Tarn), coteaux marno-calcaires de Gascogne, du Tarn et du Tarn-et-Garonne, du Lauragais, du piémont pyrénéen (du massif du Pibeste au Plantaurel)…
A l’instar des zones humides, les pelouses sèches sont riches en biodiversité, elles abritent 26 % des plantes protégées au niveau national et 30 % des espèces végétales recensées en France.
Dernière mise à jour : 27/01/2017
Accès aux fiches espèces
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Ail à tête ronde
Allium sphaerocephalon |
Orchis pyramidal
Anacamptis pyramidalis |
Phalangère faux-lis
Anthericum liliago |
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Aphyllanthe de Montpellier
Aphyllanthes monspeliensis |
Brome érigé
Bromopsis erecta |
Campanule agglomérée
Campanula glomerata |
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Laîche glauque
Carex flacca |
Cardabelle
Carlina acanthifolia |
Cupidone bleue
Catananche caerulea |
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Liseron cantabrique
Convolvulus cantabrica |
Dorycnie à 5 folioles
Dorycnium pentaphyllum |
Genêt horrible
Echinospartum horridum |
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Glaïeul d’Italie
Gladiolus italicus |
Hélianthème des Apennins
Helianthemum apenninum |
Fer-à-cheval à toupet
Hippocrepis comosa |
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Inule des montagnes
Inula montana |
Leuzée conifère
Leuzea conifera |
Lin à feuilles étroites
Linum tenuifolium |
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Odontitès jaune
Odontites luteus |
Bugrane striée
Ononis striata |
Ophrys de l’Aveyron
Ophrys aveyronensis |
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Ophrys jaune
Ophrys lutea |
Orchis singe
Orchis simia |
Séneçon de Rodez
Senecio ruthenensis |
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Sérapias à labelle allongé
Serapias vomeracea |
Séséli des montagnes
Seseli montanum |
Germandrée petit-chêne
Teucrium chamaedrys |
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Thym d’Angleterre
Thymus polytrichus britannicus |