Bien qu’elle soit largement et intensivement cultivée du fait de la richesse de ses sols, c’est la zone la moins pluvieuse et la plus chaude de Midi-Pyrénées. Certaines cultures gourmandes en eau (maïs et arbres fruitiers, notamment) y sont donc irriguées, grâce aux nombreux cours d’eau qui traversent cette zone… dont le débit estival est artificiellement maintenu par les nombreux lacs de barrage situés à leur amont.
La plaine centrale de Midi-Pyrénées est généralement très anthropisée et souvent écologiquement appauvrie, l’espace y étant majoritairement cultivé et bâti. La vie sauvage a tendance à s’y concentrer dans quelques grands massifs forestiers (Bouconne, Buzet, Giroussens…) mais aussi dans le semis épars de surfaces ouvertes non cultivées qui y subsistent ça et là (petits coteaux secs, landes, prairies naturelles…) et, bien sûr, le long de corridors fluviaux aux ripisylves luxuriantes (Garonne, Adour…). Ces milieux hébergent respectivement le Triton marbré, la Jacinthe de Rome et le Héron bihoreau, espèces de basse altitude qui ne peuvent trouver refuge en montagne.
A l’approche des reliefs (Massif Central et Pyrénées), le terrain se bosselle et se plisse progressivement en collines et coteaux moins adaptés à l’agriculture intensive. Ces piémonts, souvent bocagers et boisés, hébergent une biodiversité plus élevée que celle des plaines mitoyennes. Localement (Plantaurel, Petites Pyrénées, coteaux de l’Astarac…), certains versants calcaires exposés au sud présentent le même aspect « méditerranéen » que les causses du Massif central.